Traversée des Pyrénées-Orientales : des Bouillouses à la Méditerranée GR®10
Cairn sur la crête des Albères
Cairn sur la crête des Albères - © Bernard Frankel - CD66
Les Angles

Traversée des Pyrénées-Orientales : des Bouillouses à la Méditerranée GR®10

Espace naturel protégé
Histoire et patrimoine
Randonnée en montagne
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Cap à l’est pour dix jours de périple à travers les Pyrénées-Orientales, commençant la tête dans les étoiles pour s’achever les pieds dans l’eau !
Bienvenue sur l'une des plus fameuses traversées de France, qui relie l’ensemble des Pyrénées en plus de cinquante jours, de l’Océan à la Méditerranée. Cinq fois plus long que le GR®20 corse ou le Tour du Mont-Blanc, peu de randonneurs ont les moyens physiques et surtout le temps de le réaliser en un seul assaut. La partie orientale de cet itinéraire se découpe en une dizaine d’étapes, au rythme moyen de 17 km de marche et 900 m de dénivelé positif par jour. Elle propose la découverte d’un vaste territoire fait de hauts plateaux et de pics, de vastes forêts et de vallées sauvages, au riche passé historique de « pays » frontalier et, last but not least, à la goûteuse gastronomie catalane et aux breuvages fort recommandés.

10 étapes


Les 15 patrimoines à découvrir

  • Le Train Jaune
    Le Train Jaune - © Michel Castillo - CD66
    Petit patrimoine

    Le Train Jaune

    Le Train Jaune constitue l’un des joyaux du patrimoine départemental. Mis en service le 18 juillet 1910, le « canari », comme le surnomment affectueusement les gens du lieu, avait pour mission de relier la plaine du Roussillon au plateau cerdan et ainsi désenclaver les zones montagneuses du département. A une allure moyenne de 30 km/h et quelques pointes à 55km/h, le petit train lancé sur ce chemin de fer acrobatique relie Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol-Enveitg sur 63 km, et culmine à 1592 m d’altitude au niveau de la gare de Bolquère-Eyne. En raison d’une géographie tourmentée et difficilement maîtrisable en haute vallée de la Têt, les concepteurs de la ligne ont dû déployer des trésors d’ingéniosité pour mener à bien ce chantier de tous les défis. Un tracé sinueux, des pentes à 60 %... Pas moins de 650 ouvrages d’art ponctuent la ligne, dont 19 tunnels, le pont Séjourné et le célèbre pont Gisclard. Véritable fierté catalane, le Train Jaune transporte aujourd’hui plus de 400 000 passagers par an et circule sur la plus haute ligne ferroviaire sans crémaillère de France !

  • La courbure raffinée du Coll Mitjà
    La courbure raffinée du Coll Mitjà - © Michel Castillo - CD66
    Col

    Coll Mitjà

    C’est l’un des plus beaux cols du département ! Avec sa courbure très douce en forme d’arche, le Coll Mitjà constitue l’une des deux portes d’entrée, avec les gorges de la Carançà, à la très isolée vallée de la Carançà. Depuis Prats-Balaguer on peut franchir ce col afin d’accéder au refuge du Ras de la Carançà et aux lacs alentours. Certes depuis la Cerdagne son ascension n’est pas de tout repos, mais l’effort en vaut la chandelle. De son sommet, hissé à 2367 m d’altitude, le Coll Mitjà propose de superbes vues sur le Canigó, les pics del Gegant et de l’Infern, à quelques pas de la frontière avec l’Espagne. Aventurez-vous ensuite aux pics voisins Rodon et Gallinàs qui offrent le même belvédère avec, en prime, une vue sur la mer !
  • Orri de la Jaça Grossa
    Orri de la Jaça Grossa - © RNN de Mantet
    Cabane

    Orri de la Jaça Grossa

    Au sud de Mantet et au cœur de la réserve naturelle éponyme, l’orri de la Jaça Grossa est un ancien abri de berger de forme circulaire et bâti en pierre sèche. De taille assez petite et d’un confort extrêmement sommaire, cet orri est un abri de fortune en cas de mauvais temps. On le découvre dans la très belle vallée de l’Alemany, caché parmi les pins à crochets, à proximité du quadruple tracé des GR®10, GR®36, GR®P Ronde du Canigó et GR®P Tour des réserves naturelles. Ces itinéraires se scindent en deux un peu plus en amont de la vallée, à hauteur du superbe refuge restauré de l’Alemany.
  • Vue sur le village de Mantet
    Vue sur le village de Mantet - © Michel Castillo - CD66
    Localité

    Mantet

    Isolé à près de 1555 m d'altitude, entre les massifs du Costabona, du Gegant et du Canigó, ce village du Haut-Conflent abrite une trentaine d'habitants. Site prisé pour l'observation des étoiles, Mantet a été en 2014 la première commune du département labellisée « villes et villages étoilés de France », en reconnaissance de son engagement dans la réduction de la pollution lumineuse. Autrefois terre de prédilection des activités agricoles et agro-pastorales, on peut y distinguer les vestiges d'anciennes cultures de seigle ou de pommes de terre. Installé au coeur de la Réserve naturelle nationale de Mantet (3028 hectares), il n’est pas rare de rencontrer, le long du Camí Ramader, des troupeaux de vaches ou de brebis en estive, et d'apercevoir l'isard, ou le gypaète barbu et le vautour fauve !
  • La maison de la nature
    La maison de la nature - © RNN de Mantet
    Connaissance

    Maison de la réserve naturelle nationale de Mantet

    La maison de la nature de Mantet est un espace d’accueil ouvert quasiment toute l’année. Accessible à toute personne désireuse de renseignements sur la réserve naturelle et sa réglementation, elle propose de l’information pour découvrir le patrimoine naturel et culturel, ainsi que des animations autour de la biodiversité et des actions de développement durable. La structure d’accueil est essentiellement ouverte au public en été, où une permanence est assurée quotidiennement. Hors période estivale, celle-ci est accessible aux visiteurs en semaine, lors des heures d’ouverture des bureaux, ou sur rendez-vous, pour les groupes qui en font la demande.
  • Torre de Goà
    Torre de Goà - © Bernard Frankel - CD66
    Histoire

    Torre de Goà

    Installée à 1268 m d’altitude, elle fait partie d’un réseau de tours à signaux disséminé partout dans le département. Servant de lieu d’observation, de transmission de messages ou de défense, elles étaient bâties sur des reliefs difficiles d’accès et de telle façon qu’elles puissent être visibles des tours voisines afin de diffuser rapidement des messages d’alerte. La Torre de Goà, située entre la vallée du Tech et du Llech, daterait du XIIIe siècle et transmettait des messages en direction de la tour de Rabastanys, implantée au bout de la crête de Sahorre. Celle-ci servait à informer, en bout de chaîne, la ville fortifiée de Villefranche-de-Conflent. D’un diamètre de 12 m, elle comprend deux étages et huit créneaux.
  • Roc de Marialles et refuge non-gardé
    Roc de Marialles et refuge non-gardé - © B. Frankel-CD66
    Géographie

    Roc de Marialles

    Ces grandes falaises siliceuses, entourées de pins à crochets et de bouleaux, surplombent le refuge et les jasses de Marialles, ainsi que les gorges du Cadí. Ce site, majestueux, est bien connu des amateurs d’escalade qui sont nombreux à se frotter à ses parois ! En effet, le Roc de Marialles et ses alentours offrent des parcours aux divers niveaux de difficulté destinés aux grimpeurs confirmés, comprenant une cinquantaine de voies. Non loin, « le petit Yosémite » est lui aussi bien bien connu des initiés pour sa vingtaine de voies assez techniques.
  • Crête de Set Homes depuis le Coll de les Basses
    Crête de Set Homes depuis le Coll de les Basses - © Bernard Frankel - CD66
    Sommet

    Ligne de crête de Set Homes

    La légende raconte que sept hommes gigantesques partirent défier le Dieu tout-puissant jusqu’au Canigó. Ils remontèrent les vallées, poussant d’énormes rochers devant eux, pour créer un escalier. Parfois, ils s’arrêtaient et signalaient leur halte en levant une pierre. Leur ascension grandissait les pics et soulevait les crêtes. Arrivés au plus près du ciel, ils déclenchèrent la colère divine et moururent, frappés par la foudre et ensevelis sous les pierres, créant les pics dels Set Homes, Rojà, dels Tres Vents et du Roc Negre. Voici l’origine, légendaire, de cette longue ligne de crête menant du Pic dels Set Homes à la Portella de Vallmanya. Enveloppé de landes et de pelouses à gispet (végétation basse au port touffu), le pic culmine à 2651 m d’altitude et surplombe au sud-ouest, le Pla Guillem et, au nord, la vallée du Cadí.
  • Orri de la Castella
    Orri de la Castella - © Bernard Frankel - CD66
    Cabane

    Orri de la Castella

    Cet orri est encore en bon état, il peut servir d'abri temporaire. Magnifique vue sur le Conflent, la Cerdagne et le Capcir.
  • Prat Cabrera par le GR36
    Prat Cabrera par le GR36 - © B.Frankel-CD66
    Pastoralisme

    Prat Cabrera

    C’est une étape de la piste du Llech, un carrefour vers Valmanya, et l’ascension en direction des Cortalets par le GR®10. Installé à 1729 m d’altitude, Prat Cabrera est bien connu des bergers puisqu’il constitue une jasse, cet espace servant à faire paître les troupeaux en estive du printemps à l'automne. Il abrite un refuge pastoral (le refuge n’est pas accessible aux randonneurs), géré par l’Office National des Forêts, qui accueille une partie de l’année le vacher du Groupement pastoral du Llech. Sur place, la forêt domaniale recèle des essences variées de hêtres, pins à crochets, sapins ou épicéas. Attardez-vous quelques instants à la table d’orientation qui offre un belvédère sur les Aspres, les Albères, le Conflent jusque sur les Corbières et le Fenouillèdes.
  • Batera sous la neige, 1963
    Batera sous la neige, 1963 - © Yves Maurel - Canigó Grand Site
    Histoire

    Site minier de Batera

    La zone de Batera regorge de vestiges issus de l’activité minière. Ceux-ci s’échelonnent de l’Antiquité, avec les cratères creusés à même la montagne par les romains, à la période contemporaine, avec notamment la construction d'un bâtiment (actuel refuge) en 1953, qui regroupait la cantine, les hébergements et l’école de la concession. La mine de Batera est l’une des plus connues du département : elle fut celle ayant eu le plus grand rendement et fut l’une des dernières à s’arrêter (en 1987).
  • Station de Jacouty
    Station de Jacouty - © Frédéric Maler - CC Haut Vallespir
    Histoire

    Station de Jacouty

    Les vestiges de câbles et de pylônes autour de la station témoignent de l’intense activité minière qui a longtemps fait vivre les villages du Vallespir jusqu’au Haut-Conflent. Amorcée dès l'Antiquité, l'exploitation du fer issu de la demi-couronne métallifère autour du Canigó a connu son apogée à la révolution industrielle (XIXe siècle). Elle prit fin dans les années 80. La station de Jacouty (624 m d'altitude) était l’une des deux station-relais situées sur la ligne du câble aérien, reliant les mines de Batera à Arles-sur-Tech. Long de 9 km et fort d’un dénivelé de 1000 m, ce câble inauguré en 1899 a permis d'accélérer l'exploitation et d’acheminer le fer via des wagonnets jusqu'au four à grillage du carreau de la mine d'Arles-sur-Tech, avec un débit de 60 tonnes l’heure !
  • Seule entrée du fort (côté nord), la Porte de France et son pont-levis
    Seule entrée du fort (côté nord), la Porte de France et son pont-levis - © Bernard Frankel - CD66
    Histoire

    Fort de Bellegarde

    Ce fort imposant, inscrit aux Monuments Historiques, se dresse sur un promontoire rocheux, au-dessus de la ville frontalière du Perthus. Il a été bâti par Vauban au XVIIe siècle, pour défendre la nouvelle frontière entre la France et l’Espagne suite à la signature du Traité des Pyrénées (1659). L’ingénieur a conçu une forteresse pentagonale à cinq bastions, trois demi-lunes et fausses-braies. Une seconde enceinte à l’intérieur du fort pouvait accueillir une garnison de plus de 500 hommes, et comprenait une chapelle, un hôpital, et un impressionnant puits de 65 m de profondeur. En 1939, ce fort servit de lieu d’internement des Républicains espagnols fuyant la dictature de Franco, et fit office de prison de la Gestapo.

  • Brume au coeur de la forêt de l'Ullat
    Brume au coeur de la forêt de l'Ullat - © Bernard Frankel - CD66
    Flore

    Forêt de l'Ullat

    Cette forêt abrite une splendide futaie de pins laricios de Corse qui auraient été plantés ou semés autour de 1880, sur près de 40 ha. Ces grands arbres résineux peuvent s’élever jusqu’à 35 m de haut et s’épanouissent particulièrement entre 800 et 1500 m d’altitude, tout en supportant parfaitement la sécheresse estivale. Sous l’action de la tramontane, les graines de ces pins filent vers l’Espagne, contribuant ainsi à l’expansion naturelle de cette essence. La découverte de la forêt de l’Ullat conduit à marcher sur les traces d’un certain Manel, berger, poète et amoureux de la montagne, qui y planta des arbres et laissa des traces de son passage notamment à la fontaine « Reina de les Fonts » où l’on peut distinguer un « M » gravé sur une table de granit.
  • Vue sur le Puig Neulós
    Vue sur le Puig Neulós - © Bernard Frankel - CD66
    Sommet

    Puig Neulós

    Ce pic, hissé à 1257 m d’altitude, est le point culminant du massif des Albères, et signe la frontière naturelle entre le Roussillon et l’Espagne. Il offre un panorama imprenable sur la plaine du Roussillon et les Corbières, et côté espagnol, sur la plaine de l’Empordà. Par temps dégagé, on peut même apercevoir le Mont Saint-Clair, au-dessus de Sète ! En contrebas de la crête, versant espagnol, se trouve un puits à neige en parfait état. Disséminés dans les Albères, ces puits en pierre servaient à stocker la neige pendant l'hiver. Elle était entassée par le toit tandis que l'extraction de la glace s'opérait par un tunnel situé à la base du puits. La glace servait à conserver les aliments mais était également utilisée à des fins médicinales jusqu'à l’abandon de ces puits au XIXe siècle !

Description

Au départ du lac des Bouillouses, vous découvrirez forêts, prairies et villages du plateau cerdan et du Haut Conflent. Au cours des deux étapes suivantes, vers la Carançà et vers Mantet, vous entrerez de plain-pied dans les montagnes et hautes vallées du Conflent sauvage. Trois journées seront ensuite nécessaires à la lente approche puis à l’ascension du seigneur catalan, le Canigó. Vous contournerez cependant sagement son point culminant, par un sentier en balcon sur le vaste monde. De Batera, au riche passé minier, une longue descente vers les vallées méditerranéennes vous déposera à la petite ville d’Arles-sur-Tech. Puis, deux étapes supplémentaires vous permettront de traverser ce Vallespir méconnu. Au Perthus, plus grand axe de passage européen, vite derrière nous, vous remonterez patiemment la forêt de chênes-liège, vers la dernière halte de votre parcours, l’auberge du Coll de l’Ullat. Là, étonnamment, la montagne reprend ses droits. Il ne vous reste plus, le lendemain, pour cette ultime étape du périple, probablement la plus belle, qu’à suivre la crête frontalière avec un incomparable panorama, jusqu’à venir plonger les pieds dans l’eau, un verre de banyuls à la main.

Cet itinéraire fait partie des 1000 km de GR® et GR®P du Département des Pyrénées-Orientales. GR® et GR®P sont des marques déposées par la Fédération Française de Randonnée Pédestre et le balisage de cet itinéraire est réalisé par les bénévoles du Comité Départemental de la Fédération Française de Randonnée Pédestre des Pyrénées-Orientales.
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  • Départ : Refuge des Bouillouses, Les Angles
  • Arrivée : Mairie, Banyuls-sur-Mer
  • Communes traversées : Les Angles, Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes, Font-Romeu-Odeillo-Via, Bolquère, La Cabanasse, Saint-Pierre-dels-Forcats, Planès, Fontpedrouse, Nyer, Mantet, Py, Sahorre, Casteil, Vernet-les-Bains, Fillols, Taurinya, Estoher, Valmanya, Corsavy, Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains-Palalda, Reynès, Céret, Maureillas-las-Illas, Le Perthus, L'Albère, Laroque-des-Albères, Sorède, Argelès-sur-Mer, Banyuls-sur-Mer, Collioure et Port-Vendres

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

Danger chantier de brulage dirigé
Le brulage dirigé est une pratique traditionnelle d’entretien, de régénération des pâturages et de prévention des incendies utilisant le feu courant en période hivernale (décembre à mars). Mise en œuvre par des équipes spécialisées et dans des conditions optimales de sécurité ces brulages, sont signalés auprès de la mairie 24 h avant et sur site le jour même. Afin de vous éviter de vous retrouver bloqué dans votre cheminement après avoir emprunté un itinéraire, nous vous invitons à cliquer sur le lien ci dessous qui vous indiquera la localisation des brulages prévus d'être réalisés (suivant les conditions météo) dans les 3 prochains jours. Voir les chantiers de brulage dirigé

Lieux de renseignement

Point info du site des Bouillouses

Site classé du lac des Bouillouses, 66210 Les Angles

https://www.ledepartement66.frinfobouillouses@cd66.fr+33 (0)4 68 04 24 61

Transport

Retrouvez tous les transports en commun liO sur www.laregion.fr
Réservez votre train de nuit au départ de Paris et à destination de Latour-de-Carol sur www.oui.sncf
Sinon, pensez au covoiturage !
A noter - En période estivale, l'accès au site des Bouillouses se fait par navette à partir du Pla de Barrès. Retrouvez les périodes, horaires et tarifs des navettes sur www.ledepartement66.fr

Accès routiers et parkings

Depuis Mont-Louis suivre la N116, puis emprunter la D118 en direction de La Llagonne, et prendre la D60 jusqu'au lac des Bouillouses (ou jusqu'au Pla de Barrès).

Stationnement :

Parking du barrage des Bouillouses, Les Angles (ou parking du Pla de Barrès, La Llagonne).

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